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Wolfi Jazz, la 10e édition à l’air libre

Wolfisheim (Bas-Rhin) attend le 23 juin avec impatience. Le festival annuel, annulé la mort dans l’âme en 2020, est de retour. Nom de code : Wolfi Jazz. Le meilleur du jazz français et international.

C’est une tradition depuis 2011 dans cette commune de 4200 habitants proche de Strasbourg. En juin, juste après le solstice d’été, quand les soirées claires sont les plus longues de l’année, elle accueille des concerts de jazz. 

Le décor est le fort Kléber, une architecture compacte construite en 1875 pour l’artillerie prussienne stationnée autour de Strasbourg, après l’annexion de l’Alsace-Moselle. A l’époque, le fort Kléber s’appelait fort Bismarck. Il prit le nom de Kléber au retour des Français en 1918 ; (de nos jours, on peut s’y rendre à vélo par la piste qui part du quartier de la Montagne-Verte à Strasbourg). 

Cet édifice massif est entouré d’une esplanade qui est une aubaine pour le festival de jazz, dont la dernière édition remonte à 2019. En 2020, le covid a pris toute le monde de court, il a fallu tout annuler. Mais cet été, les musiciens seront au rendez-vous. Les spectateurs ont déjà commencé à réserver, massivement, car la pandémie suppose une limitation du public. 

Sous le label du réseau Spedidam (Société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes), le programme est magnifique. Il y aura du saxo, du piano, du violon, des airs de bossa, des airs manouches, des airs des Caraïbes, des mélodies françaises.

« Nous n’avons pas eu de problèmes pour composer le programme. Wolfi Jazz est bien identifié, nous intervenons en tout début de saison, avant les autres grands festivals. Nous avons d’abord recontacté les artistes inscrits en 2020, avant la pandémie, ils ont dit oui. Ensuite nous avons complété avec des musiciens que nous voulions faire connaître »

, résume Jean-Noël Ginibre, programmateur de Wolfijazz.

Il y aura une scène extérieure unique, sur l’esplanade, selon une jauge calibrée à 650 personnes (un tiers de la capacité normale). Les places seront assises. Ouverture dès 18 h, avec masque requis. Deux concerts par soir. 

Chaque soir, il y aura deux séquences. Attention aux horaires ! Du mercredi au vendredi, le premier concert est prévu à 19h15, le second à 20h45 (ce qui permettra de rentrer chez soi sans enfreindre les règles du couvre-feu). Le samedi et le dimanche, l’horaire sera avancé : premier concert à 17h, second à 18h30.

Les concerts payants sont regroupés au début, le mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 juin. Puis entrée libre (mais jauge contrôlée) les deux derniers jours, samedi et dimanche.

«  Un mélange de grands noms du jazz», précise Pierre Aunillon, directeur de Spedidam, qui annonce Thomas Dutronc en ouverture le 23 juin avec des chansons swinguées. Paris, la vie en rose, Armstrong et Sinatra se donneront la main, encadrés par sept instrumentistes (piano, contrebasse, guitare, batterie, trompette, trombone, saxo). 

A 20h45 ce mercredi soir, place au quintette français Moutin Factory (saxophone, piano, guitare et voix), Du jazz coloré et sensuel autour des frères Louis et François Moutin.

Le jeudi 24 juin, cap sur Cuba avec Roberto Fonseca, touche-à-tout brillant et compositeur inventif, dont le dernier album, Yesun (2019) dessine un univers plein de force.

Ce même jeudi, on restera à Cuba, avec extension caribéennne matinée de rock psychédélique. Ce sera le groupe ¿Who’s the Cuban ? ( latin pop rock ). « Alliage tropicalisé, électrique et dansant », promet Jean-Noël Ginibre.

Le 25 juin, entrée des célébrités, le groupe Kassav, qui peut se targuer d’avoir popularisé le zouk au cours de quelque quarante concerts à Paris et Bercy. C’est le premier groupe français à avoir rempli le Stade de France. Plus de 400 concerts entre 2009 et 2018 ! Et maintenant Wolfi Jazz !

Le Lilananda Jazz Quintet assurera le second concert du vendredi 25 autour de Pierre Drevet (trompette) et Claire Vaillant (chant). Un savant mélange de poésie et de mélodie. Fin des entrées payantes.

Le week-end, c’est gratuit !

En accès libre, le samedi à 17h, on écoutera le duo strasbourgeois Selma Doyen (percussionniste) et Christophe Piquet (bassiste). « L’électro devient poétique et la rêverie musicale invite à des détours inattendus », dit Jean-Noël Ginibre.

Pas de réservation préalable. Premiers arrivés, premiers servis, dans la limite des places autorisées par la préfecture. Place ensuite au quartette de Pierrick Pédron (saxophone alto) qui vient d’enregistrer un double album. 

Le dimanche (17h), ce sera Pierre Marcus (basse) , passé au jazz après le funk et le reggae. Dernier album en 2020 « Following the right way » ; ce pourrait être la devise de Wolfi Jazz !

Le final (dimanche 27, 18h30) est confié au brass band Lazcar Volcano (pop rock éclectique) à l’inspiration large. Cela va de la Nouvelle-Orléans au choro brésilien en passant par l’afrobeat. Trompette et trombone, saxophone et soubassophone, percussions et voix, ça va donner !

Les bénévoles de Wolfisheim et alentours, sans lesquels Wolfi Jazz ne peut pas exister, se préparent depuis le 10 mai, date de leur première réunion. En plus du programme musical officiel, ils mettront en place les compléments, dont les pauses prévues entre deux concerts au « Village du Festival ».

Comme d’habitude, samedi et dimanche, le Village des p’tits loups prévoit des séances de maquillage et des jeux encadrés pour les enfants.

« Wolfi Jazz, cinq jours de fête en perspective », se réjouit Eric Amiet, maire de Wolfisheim.

Rédacteur : Dominique Jung
Visuel : Wolfi Jazz Festival 2021

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