Pour l’édition 2025 du festival Théâtre en mai organisé par le Théâtre Dijon Bourgogne, Nathalie Béasse revient avec sa pièce Velvet !
À la fois danse, théâtre et installation plastique, les créations de Nathalie Béasse sont tout à la fois poétiques et sensibles, drôles et étranges. Après l’épure de Ceux-qui-vont-contre-le-vent, qu’on avait pu observer lors de son passage à Théâtre en mai en 2023, Velvet s’intéresse au foisonnement, en donnant vie comme par magie aux accessoires et aux drapés. Ce n’est plus l’acteur qui est au centre, mais le rideau de scène, que l’on va regarder tomber, puis se relever, dont on va écouter les mouvements. C’est lui qui devient le personnage principal. Les bruits des objets qui s’animent deviennent une symphonie qui se mêle bientôt à la musique et à la présence des interprètes Etienne Fague, Clément Goupille et Aimée-Rose Rich. Nathalie Béasse poursuit sa quête d’un théâtre joueur, enveloppant, qui s’intéresse ici à l’invisible, à l’illusion et aux fantômes. Un théâtre pictural, qui s’adresse aux sens plus qu’à l’analyse.
« Ça a commencé comme ça. Je lisais un livre sur Whistler, peintre de la fin du XIXe et je suis tombée sur la femme en blanc avec son bouquet de fleurs debout sur une peau de bête. » Nathalie Béasse, plasticienne de formation, fascinée par cette peinture, s’est d’abord demandée ce qu’il y a derrière, lorsqu’on regarde une peinture. Puis elle a décidé d’explorer l’envers, les dessous, les coulisses, l’illusion théâtrale et le caché, en mettant en scène la machinerie, qui va raconter une histoire, le décor devenant un partenaire de jeu à part entière, qui aura sa propre vie. Elle ne raconte pas une histoire mais des histoires, dont elle tire les fils. Il y a des corps, des blagues, et toujours des chutes. Tout est à vue. Nathalie Béasse entre dans la matière théâtrale de manière cinématographique et picturale, influencée par les frères Cohen, Jim Jarmusch, Andreï Tarkovski, Aki Kaurismaki, Jean-Luc Godard ou encore Pier Paolo Pasolini. Son travail de mise en scène et de direction d’acteurs utilise le vocabulaire du cinéaste ou du peintre, usant de champ, de contre-champ, de premier plan, d’arrière-plan ou de plein et de vide.
Distribution :
- Compagnie : Compagnie Nathalie Béasse
- Conception, mise en scène, scénographie : Nathalie Béasse
- Avec : Étienne Fague, Clément Goupille, Aimée-Rose Rich
- Musique : Julien Parsy
- Lumières : Natalie Gallard
- Régie lumière : Sara Lebreton
- Assistant : Clément Goupille
- Régie son : Romain Darracq
- Régie plateau : Pascal Da Rosa
- Construction : Philippe Ragot