Dans quel état j’erre ?
Braunschweig réactualise Pirandello et interroge la place de l’acteur au théâtre
Après Vêtir ceux qui sont nus, créé en 2006 au Théâtre National de Strasbourg, dont il était alors directeur, Stéphane Braunschweig retrouve Luigi Pirandello. Son regard sur cette pièce majeure du théâtre moderne, programmée cet été en Avignon, reçut des critiques contrastées.
On lui a notamment reproché d’être trop démonstratif. Dans ce texte écrit (et réécrit) dans les années 1920, alors que les arts expérimentent de nouvelles formes, Pirandello, qui reçut le prix Nobel de littérature 14 ans plus tard « pour son renouvellement hardi et ingénieux de l’art du drame et de la scène », questionne celles que prend le théâtre.
Braunschweig, aujourd’hui directeur de La Colline a pris le parti de réactualiser le texte, qu’il a d’ailleurs largement réécrit. Quelle place peut encore occuper aujourd’hui la narration ? Et quel rôle peut encore jouer l’acteur, alors que la vidéo occupe de plus en plus de place sur scène ? Braunschweig interroge ici son art, comme il le fait aussi, certes sous une autre forme, dans sa mise en scène de l’opéra de Schreker,Le Son lointain… (S.D.)
Photo : Elisabeth Carecchio
Pour en savoir plus
Biographie de Stéphane Braunschweig (F)
Critique du spectacle parue dans Le Monde (F)
Une rencontre radiophonique autour du spectacle, sur le site de La Colline (F)
Ressources sur l’auteur, Luigi Pirandello (D)