L’itinéraire d’une ville
Après La Laiterie, le Môle Seegmüller et quelques détours en ville, l’Ososphère, festival des cultures électroniques, continue d’explorer Strasbourg en s’installant à la Coop, Port du Rhin.
Il y a toujours eu cette volonté de la part de l’équipe de l’Ososphère, d’interagir avec sa ville, de suivre son développement, de s’inscrire dans la cité, de discuter avec elle. En toute logique, l’extension de la ville de Strasbourg vers son port a poussé l’Ososphère à y faire quelques repérages. Après plusieurs discussions et l’assurance de ne pas « travestir le lieu », un ancien entrepôt de la Coop, vide depuis 2006, est choisi. Aire de logistique gigantesque et abandonnée, ancienne siroterie, hall de stockage de cuves à vin… chaque pièce raconte une histoire que les artistes s’attacheront à laisser transparaître durant dix jours. Thierry Danet, directeur de l’Ososphère, raconte : « Lorsqu’on est arrivé, on a eu l’impression que les employés venaient de quitter le lieu. Le temps s’est arrêté, des stylos traînent encore sur les tables. À nous de parler de ce temps, de le montrer. Nous sommes très sensibles à ses traces physiques ou invisibles. » Performances, expositions, deux nuits électroniques avec dancefloors (dont un au rez-de-chaussée de l’entrepôt, deux à l’extérieur), tout a été pensé dans une logique inverse : adapter le discours et le dispositif au lieu. Un lieu impressionnant, qui de bâtiment patrimonial devient espace de création contemporaine, le temps du festival… et plus si affinités. (C.B.)
Photo : le site de la Coop – DR
Pour en savoir plus
Le site du festival Ososphère (F)
Analyse architecturale du siège de la Coop au Port du Rhin (F)
Article dans Rue89Strasbourg (F)
La sélection Szenik :
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Etienne de Crecy
14.12. 2:00 à 5:00A-t-on encore besoin de présenter Étienne de Crécy, papa de la French touch ? Toujours en recherche d'un nouveau son, il ne cesse de construire une carrière mue par la passion sans bornes pour l'électronique. Son visage ? Peu de gens le connaissent. « La star, c'est la musique », dit-il. Après son dispositif titanesque Beats'n'Cubes, présenté sur les festivals rock, l'artiste cherche sa troisième vie artistique.Le Soundcloud d'Etienne de CrécyPortrait d'Etienne de Crécy par Télérama (F)
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Pachanga Boys
15.12. 2:30 à 5:00Ils s'appellent Superpitcher et Rebodello et forment le duo Pachanga Boys, la nouvelle sensation du super label Kompakt. Ce qu'ils veulent ? Changer le monde avec leur Hippie Dance, tout simplement. Si leur musique est un jeu où la gaieté est reine, leurs beats sont redoutables et l'ensemble pourrait nous faire croire à un été sans fin.Portrait musical du duo par Sourdoreille.netLive au festival 10 Days Off en Belgique
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Antoine Schmitt et Franck Vigroux : Tempest
13.12. 20:00Si Antoine Schmitt développe une pratique artistique pluridisciplinaire entre arts plastiques, programmation et design, Franck Vigroux mélange électroacoustique, Hörspiel et musique contemporaine. Deux parcours qui s'impactent dans la performance Tempest, où des molécules deviennent animaux, humains, êtres vivants.Site de la compagnie D'autres Cordes, qui produit la performance
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Magali Desbazeille et Siegried Canto : C2M1
9.12. 18:00Ces deux artistes mystérieux se sont rencontrés sur Internet avant de se pencher sur la numérisation des livres pour la Nuit blanche de Paris en 2010. L'une est plasticienne-performeuse, l'autre compositeur ; ensemble, ils travaillent sur langage pour leur performance C2M1. Leur matériau ? Archives, interviews de chercheurs, outils de communication et musique remixés en live pour remettre en question les technologies : obsolètes et nouvelles.Site de Siegfried CantoBiographies sur Made In ProductionsSite du producteur délégué, la compagnie ASAP
