Le rêveur de la Mancha
Cervantes avait fait preuve d’un coup de génie avec son roman El ingenioso hidalgo Don Quixote de la Mancha. Maximiliano Guerra en fait un fabuleux ballet comique, nourri de rêverie et de pas de danse démentiels.
Qui ne connaît pas le chevalier (imaginaire) Don Quichotte, qui veut sauver des griffes des géants sa belle Dulcinée ? Mais au centre de ce ballet, il y a la belle Kitri et le barbier Basile, qui ont l’intention de se marier. Malheureusement, le père de Kitri lui trouve un meilleur parti, le riche Gamache. Les amoureux s’échappent alors pour se marier en secret parmi les tsiganes.
Non loin, Don Quichotte se débat avec les rafales de vent et affronte les moulins qu’il prend pour des géants qui auraient capturé sa Dulcinée. Au cours de cette « bataille », Don Quichotte se prend un coup sur la tête et perd conscience. Kitri et Basile, eux, reviennent au village aussi discrètement qu’ils en étaient partis. Le père de Kitri finit par comprendre l’intensité de l’amour qui les lie, et autorise leur mariage, qui sera célébré en grande pompe.
Maximiliano Guerra, lui-même danseur de ballet et chorégraphe, transpose avec adresse l’histoire mélancolique du chevalier en des chorégraphies à couper le souffle, des mouvements audacieux et des charmants pas de deux, le tout agrémenté de scènes d’ensemble folkloriques. C’est une véritable expérience pour les amateurs de ballet, mais les néophytes ne regretteront pas non plus d’être venus ! (R.S.)
Photo © Stuttgarter Ballett