Un meurtre dans un hôpital psychiatrique ! La deuxième infirmière a déjà été assassinée. Le coupable, l’un des trois physiciens, prétend être Einstein. Un autre se prend pour Newton. Au troisième, Möbius, apparaît le roi Salomon. Il devient rapidement évident qu’ils sont tous en train de se raconter des histoires. Möbius a découvert la formule universelle. Il fait le fou pour garder le secret sur sa découverte, grâce à laquelle l’humanité pourrait s’autodétruire. Les deux autres sont des agents secrets pour l’Est et l’Ouest, chargés de le mettre de leur côté. Mais le génie Möbius, pris dans un dilemme moral, choisit l’isolement. Un seul décide pour tous – et devient le jouet des intérêts de pouvoir d’une médecin aliéniste qui tire depuis longtemps les ficelles dans l’ombre.
« Ce qui concerne tout le monde ne peut être résolu que par tout le monde », écrivait Dürrenmatt. La compagnie bâloise reprend ce credo à son compte, renonce à un metteur en scène et reconstitue la première représentation de 1962 – le décor est en noir et blanc, comme sur les images de l’époque, avec un rideau rouge et une image poussiéreuse de la femme.
Une comédie impertinente, tout à fait dans l’esprit de Dürrenmatt et à l’occasion de son centenaire, qui montre avec une force ludique comment le monde et son ordre se détraquent.
- 2h25 avec pause
- À partir de 12 ans
- Avec des surtitres en anglais
- Mise en scène : Ensemble
- Décors : Ute Radler
- Costumes : Benjamin Burgunder
- Lumières : Vassilios Chassapakis
- Vidéo-Documentation : Adrian Schwartz
- Dramaturgie : Michael Gmaj
Foto: Ingo Hoehn