Théâtre d’images
Le metteur en scène italien revient à Strasbourg avec deux spectacles qui questionnent notre rapport à l’image.
Il est de ces artistes pour lesquels on se déplace sans condition. Avec son théâtre d’images sidérant(es), le plasticien et metteur en scène Romeo Castellucci éclaire sans fard et tout en sous-texte les fondements de notre société et de notre culture. Après sa magistrale Divine Comédie (et un oubliable Hey Girl !), il revient à Strasbourg avec deux spectacles. Sur le concept du visage du fils de Dieu (qui avait passablement énervé quelques extrémistes catholiques l’an passé) confronte un fils à son père vieillissant et met à l’épreuve des valeurs chrétiennes – amour, pitié et abnégation – sous le regard du Christ d’Antonello da Messina. The Four Seasons Restaurant, sa dernière création, s’appuie sur la décision du peintre Mark Rothko, qui en 1958 avait retiré toutes les toiles des murs du restaurant qui lui avaient été commandées. Castellucci poursuit son questionnement sur le statut des images et le rapport fondamental qu’entretient notre société à ses icônes. (S.D.)
Photo : Sul concetto di volto nel figlio di Dio © Klaus Lefebvre
Pour en savoir plus
- Retour sur la polémique autour de Sul Concetto… dans un article de Rue89
- Romeo Castellucci analyse The Four Seasons Restaurant dans une interview vidéo pour le festival d’Avignon…
- … et dans une interview écrite pour les Berliner Festspiele (pdf) (DE)